Gilbert Planche, instigateur
d es grands travaux
de l'Argentière.
,(Cliquer sur l'image pour l'agrandir)
Né le 04/06/1866 à TARARE Mort le 24/05/1924 à GAP
Arrivé en 1888 à l'Argentière et prospecte.
Anecdote : parti dans les torrents et rivières, il lance des bouteilles pour calculer le débit. Des paysans soupçonneux le dénoncent à la gendarmerie où il devra
s'expliquer.
Il se décide pour le site de l'Argentière afin d'y créer l'infrastructure nécessaire à la réalisation
de ses projets. L'usine produira l'aluminium auparavant importé d'Allemagne, elle sera à l'époque la plus grande centrale productrice d'électricité.
Il fera de gigantesque travaux afin d'amener la "houille blanche sur le site.
2 tunnels creusés dans la montagne, un partant de Prelles, long de 1500m, l’autre du tunnel de Vallouise d'une longueur de 7500m. jusqu'au "Siphon", une conduite forcée arc-boutée qui franchit le
sgorges de la Durance et qui représente encore aujourd'hui un magnifique travail de l'Art industriel.
(d'une hauteur de 110 m, une portée de 64 m
et un diamètre de 2,65 m.
Sa construction a nécessité l'installation d'un échafaudage en bois de 300
m3).
La tour-horloge des Hermes, construite à son initiative en 1922, est aussi dorénavant une figure emblématique de l'Argentière-la Bessée. Dominant la
gare et la zone industrielle de l'Argentière, ses 4 cadrans rythmaient les journées de travail des ouvriers, qui ne devaient plus avoir d'excuses pour arriver en retard.
Biographie de Gilbert Planche
Extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (J.Jolly)
Député des Hautes-Alpes de 1914 à 1919 et de 1921 à 1924.
Gilbert Planche, qui a le tempérament d'un homme d'action, se lance très tôt dans la vie active. Il s'intéresse essentiellement aux chemins de fer locaux qui se construisent partout en France et
dans les colonies françaises ainsi qu'à l'énergie électrique qui commence à faire son apparition dans le domaine industriel.
Dès le début de ce siècle, Gilbert Planche accède à la responsabilité de nombreuses sociétés et réalise des travaux considérables tant dans le sud de la France que dans les colonies françaises
d'Afrique. A l'âge de 45 ans, il se trouve à la tête d'importantes affaires industrielles.
En Afrique, il construit une partie de la ligne de Cotonou au Niger et la ligne de Brazzaville à
Mindouli.
Il est directeur de la Compagnie minière du Congo français, qui met sur pied l'exploitation des mines de cuivre de cette colonie.
En France, il est président, gérant ou administrateur de sociétés de tramways ou chemins de fer d'intérêt local dans l'Ardèche, la Corrèze, le Rhône, la Saône-et-Loire, le Lot.
En tant qu'entrepreneur de travaux publics, Gilbert Planche construit de nombreuses usines hydro-électriques et électro-métallurgiques en Savoie et dans les Hautes-Alpes, parmi lesquelles on peut
citer celles de La Praz, Notre-Dame de Briançon et du Massif de Pelvoux.
Il commence sa vie politique en faisant acte de candidature aux élections cantonales de 1907 à L'Argentière (Hautes-Alpes). Elu le 28 juillet, son mandat lui sera constamment renouvelé jusqu'à sa
mort par les électeurs de ce canton où il avait créé de nombreuses activités industrielles, apportant ainsi l'aisance à cette petite région où à peu près tous les habitants étaient ses obligés.
Au sein du Conseil général, il est élu vice-président et président de la commission départementale.
En 1910, Gilbert Planche se présente pour la première fois à la députation dans l'arrondissement de Briançon. Arrivé en deuxième position au premier tour de scrutin, il se désiste en faveur de M.
Merle, député sortant socialiste, mieux placé, qui sera pourtant battu par M. Toy-Riont.
En 1912, lors du renouvellement sénatorial, il
se présente en compagnie de M. Euzière, ancien député, président du Conseil général. Ils sont battus par leurs concurrents, MM. Blanc, député, et Vagnat, sénateur sortant, candidats de l'union
républicaine.
Ces échecs ne le découragent pas et, en mai 1914, il est de nouveau candidat à la députation à Briançon. Il l'emporte au second tour de scrutin avec 3.134 voix contre 1.756 à M. Cabannes, son
adversaire de droite.
Il appartient aux commissions suivantes : travail, comptes définitifs et économies, marchés, énergie hydraulique. Au nom de ces commissions, il dépose plusieurs rapports, dont un très important,
sur les marchés conclus par l'Etat depuis le début de la guerre. En outre, il est élu par la Chambre membre du conseil supérieur du travail.
En novembre 1919, il est candidat sur la liste d'union républicaine, radicale et socialiste, avec MM. Peytral, député sortant, et Soulié. Ils sont battus par la liste de concorde républicaine
conduite par le troisième député sortant du département, M. Bonniard.
Son éloignement de la Chambre ne sera pas long. En mai 1921, il est réélu député à la faveur d'une
élection partielle provoquée par la démission de M. Bonniard, élu sénateur. Sa santé devient, dès lors, assez mauvaise et il ne prend pratiquement aucune part à l'activité législative.
Le 11 mai 1924, il est néanmoins candidat sur la liste du cartel des gauches, qui remporte les trois sièges du département.
Au lendemain de sa réélection, il est contraint de s'aliter et meurt quelques jours plus tard, le 24 mai.
La suite n'est pas très intéressante,
il s'agit de vifs échanges entre M. Planche et M. Valentin
Chabrand,
par journaux interposés.
Gilbert Planche dans nos recherches, nous a posé un problème. Il est considéré comme un bienfaiteur,
un buste a été érigé dans le parc du Chateau Saint-Jean à L'argentière-La bessée, il a changé le visage de la vallée de par ses réalisations et par l'essor économique qu'il lui a donné. Mais
aussi on le considére comme un industriel ayant acheté tous les droits des cours d'eaux de la région de l'Argentière et des terrains où il allait construire ses usines.